1663 : Face aux Feux du Soleil
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1663 : Face aux Feux du Soleil

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 Au feu!

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Alexei
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MessageSujet: Au feu!   Au feu! EmptyMar Mar 24 2009, 06:16

Lorsqu'on voulait punir un homme en Russie, l'on mettait le feu à sa maison et l'on prenait alors ses biens en se moquant de lui. Sergei allait effectuer les ordres de son maitre. Il était accompagner d'un ruffiant locale, nommé "Mimi Lépreux". Le duc avait envoyé Sergei dans une mission bien particulière.

-Voila Sergéy, les mousquetaires ont leur quartier ici, à cet heure ils dorment comme des loires, ils ont quelques patrouilles, mais si vous voulez mon avis messire, ils sont plus occupés à faire ripaille avec les jonquelles du quartier, ces messieurs là agitent leurs plumoirs comme leurs épées, zont chacun une favorite pour qui sont prêt à vendre leur damné ame au cornu et à vous épinglé si vous éternué sur leur pourpoint doré. J'sais pas les biszaille que vous souhaitez à ces vilains là, mais vous manquez point de vaillance ou de jugette, m'est avis que vous jouez à une partie bien maligne, compagnon. De quelle régions du diable êtes vous diantre l'ami?

Mimi lépreux était membre d'une bande de brigand appellé les plumes noires. Ils étaient des rustres notoires et avaient des contacts dans plusieurs spĥère d'activités illégales et bien payante. Cette bande avait le vent dans les ailes jusque là, et elle s'entourait d'un mystère que les monsieur de la police avait bien des misères à percer. La bande avait coutume de rendre des menus services pour des hommes puissants désirant se venger d'un affront ou poursuivre une intrigue sur une pente bien dangereuse et sale.

Sergei plissa les yeux.

-Je n'ai pas compris la motiée de tes mots, je viens de très loin, et cela n'est pas un mensonge comme toute tes vantardises , les gens de ta cité parle t'il autant que toi? J'obéis à mon maitre et cela est tout ce qui compte. Pousse toi maintenant je vais mettre le feu.

-Par le nombril de la pucelle, z'êtes casque coloré vous! Mettre le feu aux lampions des mousquerapière, vont vous fripper les orreilles si il vous mettent la main au cou, foi de curé! Mais vos écus sont brillants messire, et pour la bonne affaire je veux bien mettre la main au pâté et grincher une malédiction sur ces fils de fille de satin! Mort aux manges-jambières! Z'ont les auras ces scélérats. Avec un maitre aussi malin que le vôtre, la ville serait vite aux cantins et aux va-nu-pied! Jamais vu autant de félonie en une seule nuit! Les bougres du pont vont en parler jusqu'a le froid les saisissent ou les hommes du constable, qu'il soit maudit (il cracha par terre), les jettent au trou.

Sergei renoncait a comprendre ce qu'affirmait le français, il prit un peu de l'huile et en imbiba une étoffe qu'il attacha sur le bout d'une flèche. Il prit un silex et alluma le feu, sous le regard ahuri de son "guide", il lanca la flèche sur le toit d'un des barraquement des mousquetaire. Voila, son maitre serait satisfait. Il faut dire que les mousquetaire avaient osés lui faire des tords. Comment osait-ils? Son maitre était le fils du Tsar, ce dernier siégait à la droite de dieu, les papistes n'étaient que des mauvais croyant. Ils seraient punis par le feu du Seigneur. Il fit signe à Mimi de s'éloigner avec lui pendant que l'incendie débutait...

Une victoire pour le duc, les quartiers des mousquetaires bruleraient et nul ne s'opposerait à lui, car personne n'était de taille !
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Old_D'Artagnan
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MessageSujet: Re: Au feu!   Au feu! EmptyMer Mar 25 2009, 01:34

Cette nuit là, dans l'hôtel de l'ordre du Lys, il y avait plusieurs loirs qui reposaient paisiblement après une rude journée de... d'exercices et de ripailles pour le dire rapidement.
Parmi ces loirs, se trouvait le plus illustre d'entre eux: Le capitaine D'Artagnan en personne.

Il ronflait paisiblement dans sa chambre après une rude journée de... d'exercices et de ripailles, nous l'avons dit.
Bien qu'en cette journée il faille reconnaître que pour le capitaine, et de manière exceptionnelle il s'entend, il y eut eu plus de ripailles que d'exercices.
Ceci expliquait sans doute le sommeil profond dans lequel se trouvait plongé D'Artagnan. Il faisait de beaux rêves de chapon, de saucisse et Saint-Emilion, tel un juste sans remord.

Par chance, ou par malchance, la flèche enflammée de Sergei avait touché exactement le plafond de la chambre de D'Artagnan.
L'odeur de brûlé qui se dégagea des débuts de la combustion fut ainsi prise par le capitaine comme une manifestation de son rêve: Il voyait un mouton entier griller tranquillement dans une gigantesque cheminée.
Ce n'est que lorsqu'il fut tout-à-fait entouré de flammes que son vieil instinct de survie le picota (à moins que ce ne fut une braise qui tombant sur sa moustache dégagea une forte de graisse de cochon brûlée), le réveillant pour lui faire prendre conscience que le mouton dans la cheminée : c'était lui !

Il cria :


D'Artagnan : " MORDIOUX ! MAIS CA FLAMBE ICI ! "

Se dressant sur ses pieds il regarda autour de lui.

Le plafond était en train de se consumer et menaçait de s'effondrer. Les rideaux et les tapisseries brûlaient, dégageant une odeur âcre de fumée.

Il était en chemise de nuit (et avait même le bonnet).

Il saisit son épée, objet le plus important à sauver à ses yeux, et trouvant la porte déjà condamnée par un mur de flamme il ne perdit plus un instant.

Il courut vers la fenêtre et passa au travers en se ramassant sur lui-même, brisant le carreau tièdi par la chaleur de l'incendie.

Il roula jusqu'à la goutière à laquelle il se rattrapa in extrémis. Sa chambre se trouvait au deuxième étage et il se retrouvait les deux pieds pendants dans le vide, les bras tendus et les mains accrochées au bord de la gouttière, dont une tenait son épée. Il grogna:


D'Artagnan : " Mordioux, j'ai passé l'âge de ces acrobaties ! "

Il entendit quelques cris venant des alentours: les mousquetaires et le personnel de l'hôtel commençaient à se réveiller et à s'alerter de l'incendie.

Puis un craquement sinistre venant de la gouttière elle même:


# GROING #

D'Artagnan : " J'ai passé le poids aussi... Pourvu que cette chose tienne le coooooouuuuuppp "


Elle ne tint pas le coup sous le poids des années du fier capitaine et se détacha du toit.

Par bonheur elle se détacha lentement, attache après attache ce qui fit descendre le capitaine suffisament lentement pour que lorsqu'il la lâcha, il ne tomba sur ses fesses que d'une cinquantaine de centimètres, hauteur suffisante pour avoir mal au derrière pendant quinze jours mais insuffisante pour le tuer.

Il se releva en grommelant, rajusta son bonnet de nuit et cria:


D'Artagnan : " AU FEU ! MORDIOUX ! AU FEU ! FAITES LA CHAINE ! "

Il serra son épée à son flanc et prit quelques pas de recul. Il était dans la rue et voyait avec rage le premier étage de son bel hôtel ravagé par les flammes.

Il grommela.


D'Artagnan : " S'il y a autre chose qu'une intervention divine dans tout ceci je plains celui qui en est la cause. Bouter le feu à la chambre du capitaine des Mousquetaires du Roy, ce n'est pas seulement attaquer le Mousquetaire, mais sa Majesté en personne ! "


Ce disant, il ignorait que les responsables en question se dérobaient à quelques mètres de lui...
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Alexei
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MessageSujet: Re: Au feu!   Au feu! EmptyDim Mar 29 2009, 12:07

Quelques temps après l'incendie....

Un homme, un travailleur des quais, le nommé Dumoulin, ou moulin-à-paroles de son sobriquet, se présenta devant des messieurs membres des mousquetaires, de la capitainerie du légendaire héros d'Artagnan. Ces derniers riaient bien des allégations du sieur Dumoulin, un pauvre bougre qui gardait son chapeau bien découvert devant les glorieux de la garde de Son Altesse. Mais l'on avait jugé bon néanmoins que le pauvre rustre puisse rapporter ces allégations au grand capitaine, car l'on était vigilent malgré l'allure hardi, sinon pour l'amuser et qu'il jette dans le puit le Dumoulin et l'on pourrait alors s'esclaffer d'un rire qui les rendraient encore plus témraire lorsqu'ils chasseraient les filles à la sortie des salons ou qu'ils épingleraient un monsieur trop imbu de lui même et qu'on devait lui apprendre le respect en dégaigant une épée sous son nez parfumé!

Moulin-à-Paroles s'exprima dans des termes suivant, en écartant les grognements de son élocution habituelle...

-Sieur éminant d'Artagnant, je veux dire monsieur, monseigneur. Pardonnez mon outre-cuidance, je suis un pauvre charpentier qui oeuvre sur les barques du canal ou l'on fait délivrer des vivres pour le service de l'intendance du prévot des marchands, enfin vous voyez seigneur-excellance....

Moi et mon voisin, Longlelaid qu'on l'appelle, on avait trimé dur ce dimanche là après le sermont du curé, une partie de la nuit on avait continuer le travail pour rebiffer l'une des barques que les rats avaient rongés, ces sales bêtes. Alors on est aller boire un coup dans un tripot du quartier avec quelques pièces qu'on a gagner en pariant dans les combats de chien, des monstres enragés ...enfin...un endroit misérable, une tanière de brigand et de va-nu-pied, votre seigneurie-baron, le genre de lieu que personne de votre bon rang ne fréquenterait.

Alors Le Longlelaid a entendu un des hommes du lépreux se vanter, l'homme était ivre comme tout les gredins de la place, le sieur en question se vantait donc que son maitre, le Lépreux, avait été de ceux qui avait mis le feu aux excellants quartier de votre excellance-vaillante.

Nous les pauvres grissés du port on respecte la protection de vos gens, messire-généreux, l'on est fier des mousquetaires de notre bon roy, dieu le garde, et quand l'on attend des crapules cracher sur le malheur de votre grandeur-sieur, l'on fronce les yeux et on se sent mal.

Le Longlelaid était si retourné qu'il n'a pas pu finir sa pinte, vous voyer maitre-escrimeur, j'avais peine pour lui et vous, alors j'me suis dit, j'vais rapporter ces dires a vous messire-prince...je sais pas si c'est sérieux, mais les hommes du lépreux, les plumes maudites, sont des beaux scélérats, ils trempent dans bien des maléfices à mon avis, nul permis les petites gens n'osent les défier, zont des couteau trop bien aiguissés.

Nous ont accepte notre sort votre grandeur-minceur, mais si les gens importants et grands comme vous se font faire mauvais sort par cette racaille la, notre bon roy sera peiné et troublé, et c'est à son chatêau que les bousseux y ficherons le feu! Enfin voila c'était mon histoire...je sais pas quoi rajouter, vous les gascons avez vous plus de francheur dans votre parler. Vous pourriez trouvez le lépreux, mais sans pistolets personne ne peut faire la loi a ces gens la, le lépreux y peut vous infecter de la peste de son regard qu'on dit... je voudrais pas de malheur, a votre seigneurie-pardi!

Puis Dumoulin se lanca dans toute sorte de politesses bien pitoyable et redondante. Il avait échappé son chapeau dans son énervement, et il n'osait pas le ramasser. Il dansait sur un pied, et comme il avait beaucoup parler, vu son sobriquet, il avait soif de bière, et cela le rendait encore plus nerveux, car il avait jeuné pour se présenter devant le capitaine et les mousquetaires. Il fit un bref signe de croix pour conjurer toute parole fâcheuse qui aurait pu déplaire au capitaine. Sa femme lui avait averti de pas déranger le capitaine pour toute ces ragots, mais l'homme s'en était fait un devoir et une mission. Ensuite il fut congédier par les mousquetaires après avoir fait ses révélations et il s'éloigna...
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MessageSujet: Re: Au feu!   Au feu! EmptySam Avr 04 2009, 00:17

Depuis l'incendie de ses quartiers à Paris, on peut dire que d'Artagnan n'avait pas décoléré.
Si on l'avait écouté il eut fallu sur l'heure raser la moitié du quartier environnant, rien que pour servir d'exemple. Fort heureusement, Monsieur de la Reynie, lieutenant de sa majesté avait su le ramener à un peu de tempérance en lui promettant qu'une enquête serait menée sur le fait.
Cependant, pour le capitaine le comble fut atteint lorsqu'on découvrit au milieu des ruines fumantes du dernier étage de son hôtel, un reste de ce qui ressemblait à une flèche badigeonnée d'une matière inflammable.
L'apothicaire de l'hôtel, qui était un peu alchimiste à ses heures, après avoir reniflé la substance, avait affirmé sans la moindre hésitation qu'il s'agissait là d'un mélange de soufre, de salpêtre et de naphte qu'on appelait autrefois feu grégeois.
Pour d'Artagnan il n'y avait plus de doute possible: l'incendie était criminel et dirigé contre sa personne.

Se trouvant plus à l'aise pour enquêter à la cour que dans les milieux fangeux du bas peuple de Paris, Paris qui n'était pas son terrain de chasse mais celui du lieutenant de police, il avait laissé à la Reynie le soin de mener les investigations.

Aussi lorsqu'un quidam nommé Dumoulin vint se présenter à l'entrée de ce qui restait de l'hôtel des Mousquetaires, il faillit l'envoyer directement à l'hôtel de police de Paris.
Cependant, il était trop impatient, et pour dire la vérité trop désireux, d'en savoir plus sur cette affaire. La Reynie allait trop lentement à son goût, c'est pourquoi il consentit à recevoir le charpentier d'eau douce pour entendre ce qu'il avait à dire.

D'Artagnan, très irrité par les longs préambules de Dumoulin, tapait nerveusement sur son bureau avec les cinq doigts de sa main droite tandis que celui-ci s'introduisait.


Citation :
-Sieur éminant d'Artagnant, je veux dire monsieur, monseigneur. Pardonnez mon outre-cuidance, je suis un pauvre charpentier qui oeuvre sur les barques du canal ou l'on fait délivrer des vivres pour le service de l'intendance du prévot des marchands, enfin vous voyez seigneur-excellance....

Il dit avec mauvaise humeur:

D'Artagnan : " Certes, je vois."

Citation :
Moi et mon voisin, Longlelaid qu'on l'appelle, on avait trimé dur ce dimanche là après le sermont du curé, une partie de la nuit on avait continuer le travail pour rebiffer l'une des barques que les rats avaient rongés, ces sales bêtes. Alors on est aller boire un coup dans un tripot du quartier avec quelques pièces qu'on a gagner en pariant dans les combats de chien, des monstres enragés ...enfin...un endroit misérable, une tanière de brigand et de va-nu-pied, votre seigneurie-baron, le genre de lieu que personne de votre bon rang ne fréquenterait.

La suite n'arrangeait pas les affaires du bougre.

D'artagnan : " Tes histoires d'ivrognes ne m'intéressent pas. Viens-en aux faits ! "

Citation :
Alors Le Longlelaid a entendu un des hommes du lépreux se vanter, l'homme était ivre comme tout les gredins de la place, le sieur en question se vantait donc que son maitre, le Lépreux, avait été de ceux qui avait mis le feu aux excellants quartier de votre excellance-vaillante.

D'artagnan se mit à crier:

D'artagnan: " Comment ça ! On ose s'en vanter mordioux ! "

Le capitaine n'écouta pas la suite il éructa:

D'artagnan: " Vrai ou pas, s'en vanter est déjà un crime contre le Roy ! "

Il fit signe à un de ses hommes et lui ordonna:

D'Artagnan : " Remettez un Louis à cet homme et ramenez le à la sortie. "

Se tournant vers Dumoulin:

D'Artagnan : " Toi le bougre je te souhaite d'avoir dit le vrai, sinon il t'en cuira, foi de Gascon et de capitaine du Roy ! Le lépreux tu dis, parfait nous allons donc faire un tour à la léproserie.
Mon cheval, qu'on amène mon cheval !"

Tandis que Dumoulin touchait son Louis et sortait de l'hôtel, d'Artagnan faisait seller son cheval avant de se rendre à l'hôtel de police pour informer La Reynie de la nouvelle piste à exploiter. Il avait décidé d'agir de concert avec lui: peut-être savait-il qui était ce Lépreux.

Le lieutenant de Police parut fort intéressé par la nouvelle et c'est avec un grand sourire et une jubilation non dissimulé qu'il lui annonça que le surnommé "le lépreux", chef de bande connu des bas fonds de Paris mais contre lequel on n'avait jamais rien pu prouver, effectuait en ce moment un petit séjour à l'hotel de police pour interrogatoire au sujet d'une affaire de petit vol à l'étalage sur le marché des halles.
On allait enfin pouvoir lui poser les bonnes questions, surtout qu'une affaire comme l'incendie de l'hotel des mousquetaire avait reçu l'autorisation de sa majesté et de son procureur de pratiquer la seule et véritable question qui compte...

Après environ un quart d'heure passé entre les mains du Tourmenteur et les pieds dans les brodequins, D'artagnan et le Lieutenant La Reynie n'avaient relevé qu'un seul parmi les nombreux cris proférés par Mimi Lépreux, il ressemblait à ceci :

Mimi Lépreux : " C'est le Russe ! C'est le Russe ! C'est un Russe ! Ct'eux pas moué c'teux le Russe ! "

La Reynie, en compagnie du procureur, s'étaient penchés vers lui et pendant que le greffier notait, La Reynie avait dit :

La Reynie: " Que dis-tu ? Un rustre ? J'ai compris : un rustre, nous le savons déjà ça puisque tu en es un. "

En pleurant Mimi Lépreux avait répété:

Mimi Lépreux : " Non un RUSSE ! Le Russe ! Sergei ! Cteux comme cé qu'à s'prénomme ! A f'sions ça pour sa maître, pour s'avenger da longues épées qui lui avions faist du tort ! "

La Reynie se tourna vers D'Artagnan le visage impassible.

La Reynie : " Aaahh un Russe, et qui s'appelle Sergei... Vous avez noté cela greffier ? "

Le greffier confirma. La Reynie dit à D'Artagnan :

La Reynie: "Capitaine, je crois que nous avons notre coupable et mieux, je crois que vous comme moi avons deviné le nom du commanditaire... "

D'Artagnan ne dit rien, mais qui ne dit mot confirme. Cette affaire venait de dépasser le cadre du lèse majesté et de prendre une tournure internationale car en effet, il n'y avait pas à l'époque à Paris beaucoup de Russes s'appelant Sergei.


Dernière édition par D'Artagnan le Ven Mai 01 2009, 22:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au feu!   Au feu! EmptyMar Avr 28 2009, 21:14

Ivan le gros, un brigand comme on en fait plus, heureux de la vie et rempli de vin, était un fin fouineur. C'était d'ailleurs son rôle principal dans la bande. Espionner, questionner, s'informer, et ramener les informations à Bel-ami. Ce soir-là il s'en fut du côté du quartier des mousquetaires, qui avait flambé la nuit dernière. Il était chargé d'une mission plutôt délicate: s'informer auprès des mousquetaires de l'incendie, et des présumés coupables, s'il y avaient. Bel-ami avait pour projet de retrouver et de livrer le faquin flambeur pour être lavé des soupçons de cette affaire.

Ivan s'approcha des ruines. Quelques mousquetaires veillaient par là. Il fallait la jouer fine, sympathiser. Les mousquetaires sont pas faciles à approcher... Mais Ivan, aimant la vie comme il faut, avait une stratégie infaillible en ce temps froid et désagréable.

"Dites-moi, messieurs! Je cherche le quartier des halles!

-Pas par ici, monsieur! Retournez sur vos pas, et traversez la seine, au moins!"

Les deux mousquetaires ricannèrent. Le gros aussi, pour faire plaisir.


"C'est que je suis point d'ici, vous comprenez! Moi je reviens des colonies, Paris ça me dit plus rien!"

L'un des deux gardes s'intéressa soudain au gros:

"Des colonies? Tu dois en avoir des choses à raconter! J'ai jamais voulu y aller, là-bas, moi.

-C'est pas une vie, moi je vous le dis, reprit le gros. C'est sale, là-bas, et y'a qu'avec le rhum qu'on survit!

-Du rhum? C'est au moins ça d'y avoir goûté! C'est plutot rare d'en trouver à Paris en ce moment.

-Je vous aime bien, s'enquit le gros. Et j'va vous révéler mon secret."

Et de sa redingote il sortir une petite bouteille de rhum arrangé tout droit venu de Bourbon. Et ça a tout de suite plu aux deux mousquetaires.
Ils partagèrent ensemble la bouteille, bavardèrent des antilles. Et dans un coin sombre, encore! Car on boit pas pendant le service...
Le gros fît une première approche:


"Alors, c'est-y quoi cette histoire d'incendie?

-Un faquin! crie l'un des gardes, écarlate. Le capitaine est allé au poste de police pour tout raconter! Ah, oui, ça! Je crois bien qu'il un indice, et ça va chauffer pour ses oreilles, si on lui met la main dessus!

-Au poste de police, tu dis? Et c'est-y qui, le coupable y est terré?

-Ah, ça, j'en sais trop rien. Me semble bien qu'non... Pourquoi tu t'y intéresse tant, toi?

-Ma foi, c'est pas commun le quartier qui flambe. Même aux colonies on voit pas ça! Sur ce, je dois y aller, mes amis, reprit chaleureuseent Ivan. Je vous laisse la bouteille. Profitez-en bien!"

Ils se saluèrent chaleureusement, à bon coups d'embrassades, puis Ivan se dirigea vers le poste de police... En arrivant, il se posta à proximité de l'entrée, et après avoir vérifié que le capitaine d'Artagnan y était bien, il l'attendit patiemment, dans le but de le suivre à travers les ruelles, vers un nouvel indice.
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MessageSujet: Re: Au feu!   Au feu! EmptyVen Mai 01 2009, 23:38

[Hj: je précise juste que la scène qui s'est déroulée dans les geôles de la prison a lieu quelques jours après l'incendie et pas juste le lendemain. ]

D'Artagnan finit effectivement par sortir de l'hôtel de police, l'air sombre et amer.
Connaissant sa personnalité, il y avait de quoi. Si un Russe se trouvait impliqué dans l'incendie de sa caserne, alors l'affaire prenait une tournure internationale et bien entendu cela le privait du plaisir de tirer vengeance lui-même, vengeance qu'il appelait justice, bien entendu.
Ce n'était vraiment pas l'instant pour venir lui chercher querelle car en cette minute il n'avait besoin que de cela: un exutoire pour se défouler les nerfs.

Il tenait son cheval par la bride et était résolu à retourner à la caserne ainsi, il savait instinctivement qu'on rencontre des gens pour en découdre à pied qu'à cheval. En somme il aurait voulu provoquer tous les truands de Paris qu'il n'aurait pas agi différemment, et il n'en était pas si loin.

Il ne fit que quelques pas hors du seuil lorsqu'il entendit la voix de La Reynie qui criait derrière lui.


La Reynie : " Capitaine Capitaine ! "

Il se retourna et vit le lieutenant qui courrait. La Reynie s'arrêta juste devant lui et, alors qu'il lui tendait un parchemin scellé de cire, il lui dit d'une voix qui cherchait à masquer son essoufflement:

La Reynie : " Un instant Capitaine. J'ai fait faire un double du procès verbal de l'interrogatoire du Lépreux, en sus de celui destiné à sa Majesté que vous portez déjà. Celui-ci est pour Monsieur Colbert. "

D'Artagnan répondit avec mauvaise humeur:

D'Artagnan : " Depuis quand suis-je le coursier de votre protecteur ? Trouvez vous un laquais pour cela Monsieur de La Reynie, il y en a de très excellents Mordioux ! "

Le Lieutenant demeura d'un calme parfaitement olympien, il n'eut qu'un léger sourire et dit au bouillant d'Artagnan:


La Reynie : " Mon cher Capitaine, vous et moi sommes du même intérêt. Monsieur Colbert est autant votre protecteur que le mien. "


La Reynie avait raison, c'était à Colbert que d'Artagnan devait sa charge de chef des Mousquetaires, grâce à un prêt fort avantageux accordé à celui-ci par celui-là. Son sort était depuis longtemps lié au puissant ministre, tout comme il l'avait été à l'ancien maître de ce dernier. Ce n'était pas par hasard si c'était à lui qu'on avait confié la mission délicate d'appréhender Monsieur Fouquet...
La Reynie poursuivit:


La Reynie : " Et notre intérêt est celui de l'état. Il faut d'une façon ou d'une autre que Monsieur Colbert soit averti de cette affaire, le plus tôt sera le mieux et par vous c'est encore le mieux.
Il est le meilleur juge pour la matière que cette histoire concerne et saura conseiller sa majesté dans le sens le plus favorable aux intérêts du royaume. "


D'Artagnan savait que La Reynie touchait juste, il se sentit sur le coup un peu honteux d'avoir réagi comme un jeune freluquet impulsif de vingt ans. Il saisit vivement le parchemin qu'il glissa dans sa ceinture et pour ne pas perdre totalement la face il lança:


D'Artagnan : " Vous parlez beaucoup d'intérêts Messire, si vous n'étiez policier, vous feriez, à n'en pas douter, un excellent usurier. "

La Reynie se contenta de sourire et s'inclina sans répondre: il avait obtenu ce qu'il voulait et en homme pragmatique il laissait à d'Artagnan son honneur sauf par cet avantage symbolique (et dérisoire) que détient toujours le dernier à parler.

Le Mousquetaire tourna le dos et fendit la foule tandis que La Reynie le regardait s'éloigner.

Lorsqu'il disparut à sa vue, le Lieutenant rentra dans l'hôtel de police, ignorant, tout comme d'Artagnan que leur petite scène avait eu un spectateur qu'ils n'avaient pas désiré...


[Hj: un spectateur qui, sur le chemin de retour à la caserne, pourrait très bien trouver un moyen de barboter la copie du PV en question. Si ça lui chante... whistle ]
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MessageSujet: Re: Au feu!   Au feu! EmptySam Mai 02 2009, 09:21

[Tu ne me l'aurais pas dit que j'y aurais quand même pensé! Very Happy Serais-tu plus brigand que moi?^^]

Les derniers mots de La Reynie avait ébranlé Ivan. C'était une occasion unique, mais qui comportait tellement de risques! Ce d'Artagnan n'hésiterait pas à trancher la gorge du gros si jamais il sentait une main étrangère se glisser près de sa ceinture... Surtout qu'Ivan, récolter des informations, il savait faire. Mais pour faire les poches, il n'avait jamais été très doué. Surtout que les poches d'un mousquetaire... En somme, Ivan le gros avait, en cet instant, extrêmement peur, et était en véritable panique par rapport au fait qu'il devait se décider vite, très vite! Car D'Artgnan s'éloignait!

Il le poursuivit donc calmement dans les rues bondées, d'abord, observant ses faits et gestes. Il se rendit vite compte que, malgrè son statut de mousquetaire, la foule peinait à l'esquiver, et il était victime de bon nombre de bousculades. C'était l'occasion.

Ivan voyait venir, à l'encontre de d'Artagnan, un homme massif qui avançait sans regarder devant lui. Celui-ci bouscula vivement d'Artagnan. Ivan en profita. Il devait le faire. Pour son maître. Avec une telle preuve, ils auraient les mêmes informations que les mousquetaires eux-mêmes! C'était l'occasion, maintenant, tout de suite, misant entrailles et honneur!

Ivan fonça à travers la foule, feignant d'être pressé. Puis il s'écroula en se cognant contre les deux hommes. En se relevant, il coléra:

"Non, mais! Mon bon monsieur! N'avez-vous point honte d'être l'acteur de tant de chahut, en s'adressant au large homme.

Puis, vers d'Artagnan:

"Excusez-moi, monsieur. C'est le même homme qui vous a cogné qui m'a fait trébucher, et me cogner ainsi également contre vous. Ne voyez en cela aucun signe de violence. Je vous souhaite une bonne journée, monsieur, ajouta-t-il aimablement.
Quant à vous, grand homme! Je ne saurai excuser pareille effronterie la prochaine fois! Surtout, que, voyez donc quel homme vous venez de bousculer de la sorte! Un mousquetaire du roy lui-même!"

Le gros homme, penaud, s'empressa d'adresser mille excuse à d'Artagnan.
C'est pendant cette pathétique scène que IVan s'éclipsa, le document en main, pendant que d'énormes gouttes de sueur perlaient sur son front. Il s'empressa d'emprunter les petites ruelles pour revenir à son maître...
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1663 : Face aux Feux du Soleil :: ARCHIVES :: 1663 V1-
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